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  • Voici une indienne j'adore ces habits.

     

     

     

     

     

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  • Voici quelques images de styles que j'aime mais que j'ai pas malheureusement:

    Mon styles que j'aime

     

     

     

     

     

     

    Vous voyez très mal pas grave.

    Mon styles que j'aime

     

     

     

     

     

    Vous voyez

    Mon styles que j'aime

     

     

     

     

     

    J'aime et vous?


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    Le chant des Sirènes, un piège mental universel

     

    Épisode fameux de l’Odyssée d’Homère, le chant des Sirènes fascine. Et si ce récit nous aidait à mieux comprendre les tentations et séductions du monde moderne ?

     

    Sebastian Dieguez

     

     

     

    « Que dans le navire ils te lient les pieds et les mains debout sur l’emplanture, en t’y attachant avec des cordes, et tu pourras goûter la joie d’entendre les Sirènes. » Tel est le conseil de Circé à Ulysse, avant qu’il ne prenne la mer.

    Werner Forman / Corbis

    L'essentiel

    • Dans le xiie chant de l’Odyssée, sur le long chemin de son retour, Ulysse rencontre des Sirènes qui l’attirent en chantant ses louanges et en s’adressant à ses émotions et souvenirs les plus personnels.
    • Que se passe-t-il quand quelqu’un semble vous connaître parfaitement et devine vos pensées les plus secrètes ? Impossible de résister à moins de se faire enchaîner délibérément…
    • Les neurosciences indiquent que les Sirènes neurotechnologiques ont remplacé celles d’Homère.

    L'auteur

    Sebastian Dieguez docteur en neurosciences, travaille au Laboratoire de Sciences cognitives et neurologiques, de l’Université de Fribourg, en Suisse.

     

    Depuis ses mystérieuses origines il y a quelque 2 800 ans, l’Odyssée d’Homère accompagne l’histoire de l’humanité. Le poème d’Ulysse raconte un voyage dans un monde étrange, les obstacles qui s’opposent à la volonté de l’homme d’exister et de trouver sa place dans la réalité. Chaque aventure, chaque épreuve y détaillent une facette particulière de la condition humaine, offrant des images qui font désormais partie de la culture populaire et du langage courant.

    Un des moments les plus célèbres de l’Odyssée est celui qui raconte la rencontre d’Ulysse avec les Sirènes. Sa popularité est d’autant plus remarquable que l’épisode est très bref et ne dit presque rien des Sirènes elles-mêmes ni du danger qu’elles représentent. Une trentaine de vers seulement (voir l’encadré pages 86 et 87) leur est consacrée, sur les 12 000 environ du poème. C’est peut-être cette économie qui a contribué au succès des Sirènes, alors même qu’elles ne constituent qu’un élément parmi tant d’autres dans l’épopée homérique.
    Car que nous dit l’épisode des Sirènes ? Par le biais de la mythologie et de la légende – qui, nous le verrons, ne sont parfois pas loin de la science-fiction –, Homère nous parle de mécanismes psychologiques familiers. Peut-être davantage encore dans notre monde contemporain que dans l’Antiquité, comme si le chant des Sirènes ne faisait que s’amplifier depuis qu’Ulysse est parvenu à y échapper. Il s’agit de la tentation et de notre capacité d’y résister, de la puissance de la séduction, de nos faiblesses

    Qui sont les Sirènes ?

     

    Homère ne dit rien de l’apparence physique de ses Sirènes. Seule la modalité auditive est évoquée : de leur « belle voix », elles « charment » par de « doux chants ». Elles vivent sur un pré fleuri, entourées d’une mer calme et des cadavres de leurs infortunées victimes. On ignore leur nombre, mais certaines traductions et interprétations en ont dénombré deux. Suivant une controverse déjà ancienne, soit elles auraient une apparence humaine, soit elles seraient des êtres hybrides, mi-femme mi-oiseau. Ce n’est en effet qu’à partir du viiie siècle qu’apparaîtra la figure de la femme-poisson.

     

    Quoi qu’il en soit, ce sont des êtres surnaturels. Et c’est en tant que « monstres » que les Sirènes inquiètent et fascinent à la fois, leur trait caractéristique étant l’ambiguïté. Elles exercent une tentation destructrice et irrésistible sur ceux qui les écoutent, les captivent par leur pouvoir de séduction et, d’une manière ou d’une autre, les conduisent à leur perte. Séduire – seducere –, c’est conduire à soi : la Sirène, par son chant, absorbe, consomme la substance vitale de ses victimes.

    À cet égard, il n’est sans doute guère surprenant que les Sirènes d’Homère soient souvent associées aux dangers supposés de la féminité. Ulysse a d’ailleurs fort à faire avec les différentes femmes de l’Odyssée qui cherchent à lui...


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  • Aller regarder cette vidéo je suis trop triste:


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